Avec le pesto sott'olio, l'italie dans l'assiette tout l'hiver !

Publié le par LOLITA

Le retour à la terre, volume 2

 

 


       
Qui connaît Manu Larcenet et son irrésistible bande dessinée (Le retour à la Terre) comprendra que moi, la parisienne, j’ai besoin de ce retour aux sources, vers le paysage de nos campagnes.

Dans cette BD, l’auteur met en scène sa vie (fictive ?) de citadin bien décidé à apprivoiser la campagne et… ces habitants, en s’installant avec sa femme, et… son chat. C’est ironique, bien tourné et super chaleureux de faire tourner la BD au coin du feu un soir d’hiver avec quelques amis…(il y a 4 tomes, et le cinquième est déjà écrit !!!)

Drôle de voir son voisin quasi gêné de rire à chaque bulle comme un enfant pris en flagrant délit, drôle de se reconnaître au travers de ces comportements si urbains que nous avons…

Toujours est-il qu’en ce moment, j’ai ma période assez récurrente de ‘retour à la Terre ‘ qui s’incruste dans ma tête. Faut dire qu’elle ne nous lâche pas la terre (c’est pas comme les banques..Oups je m’écarte du sujetJ) Si je la quitte trop longtemps, elle me manque..

 

Eau, Terre, Air que ferions-nous sans vous ?

 

Dans ces moments où mes pieds veulent reposer sur autre chose que le bitume, où je veux croire que l’on peut encore respirer sans s’arracher les poumons, je pars à la recherche de cette nature qui nous constitue.

 

 

Nicolas a un oncle, Lionel, affectueusement baptisé Yoyo, qui habite dans le Berry avec Annie, et qui cultive des légumes  incroyables. Basilic violet, courge spaghetti d’une variété oubliée,ah !! je ne peux pas tous les citer tant il y en a et si Yoyo passe par ce blog je lui fais d’avance toutes mes excuses pour ce manque de détail sur sa belle production.

Au Beau chez Yoyo (lieu prédestiné moi je vous dis !!) avait lieu le week end dernier l’AG de RELAIS, la belle association qui s’est développée autour de l’idée du jardin comme lieu/lien social d’insertion et de partage. Je suis fière d’être dans le bureau de l’association, et à ce titre de devoir d’ici peu créer le site web qui permettra d’ouvrir RELAIS à la Toile !!!

 

Le dimanche soir avant de partir, Yoyo m’a glissé affectueusement un magnifique bouquet de basilic odorant  dans le coffre de la voiture : celle-ci est définitivement désodorisée !

Quoi qu’il en soit, arrivée à la maison, je me devais de mettre ce beau basilic à l’abris d’une fin atroce.. : après quatre heures de voiture sous la chaleur, bien que les racines soient sous l’eau, j’ai peur pour lui : malgré toute ma bonne volonté combien de temps vais-je mettre pour le déguster sans qu’il ne sèche ? il y en a tellement !!! (le volume était équivalent à un superbe bouquet d’une quinzaine de roses…)

 

Un tour d’horizon de ma cuisine et je n’ai pas à chercher bien loin MA solution : une tête d’ail du marché de Pernes les Fontaines en Provence, une croute d’un vieux parmesan milanais, quelques pignons égarés (depuis mon dernier fromage blanc-fleur d’oranger – pignons grillés – miel) , et une bouteille d’huile d’olive ma-gni-fi-que dont j’aurais honte de parler plus ici sans promettre d’en expliquer son origine dans un post entier un de ces jours.

 

Sous mes yeux, un pesto était né.

 

Le basilic sott’olio, ça se conserve.

 

En discutant avec mon beau frère qui était intrigué par la quantité de basilic que j’avais emmené, je me suis rendue compte qu’une évidence pour moi ne l’était peut être pas pour les autres, même archi-bon cuisinier..Je me permets donc ici de le réaffirmer fortement : le pesto se conserve, chaque année je le fabrique pour plusieurs mois, j’utilise une bonne huile d’olive pour le couvrir, au frais, en entourant le pot d’aluminium (petite manie supplémentaire pour lui éviter toute source lumineuse..)

 

Qui vous a dit qu’on ne pouvait pas être cuisinière et paresseuse ?

 

Per un pesto di Parigi…

 

Le pitch :

- huile d’olive en quantité

- 2 gousses d’ail pilées

- Un bon morceau de parmesan écrasé (je le pré-râpe à l’épluche légume)

- pignons pilés

- les feuilles fraiches de trois gros bouquets de basilic nettoyés (s’il vient d’autre part que de chez Yoyo) et non humides.

-Sel.

La recette è molto simplice !

-          Pilez le parmesan avec l’ail et les pignons, comme une poudre fine.

-          Ajoutez les feuilles de basilic coupées finement (mon petit truc : prendre un verre épais, mettre le basilic dedans et le taillader avec un ciseau dans le verre en tenant fermement celui-ci)

-          Mélanger l’ensemble et recouvrir d’huile d’olive de très bonne qualité

 

Pour le bocal : pas trop large et bien resserré au niveau du couvercle car l’huile doit impérativement toujours recouvrir le pesto.

Pour le pilon, je suis adepte du pilon en porcelaine, que l’on trouve dans les pharmacies, et vous ne me ferez pas changer d’avis : les autres, soit pour une question d’odeur (le métal oxyde les feuilles de basilic) soit par  gout esthétique personnel (l’olivier je le préfère dans les champs) n’ont pas lieu d’être chez moi. Au pire un cul de bouteille fera l’affaire.

 

La question est ensuite de savoir ce que vous préférez : un pesto lisse, ou un pesto rugueux ? pour ma part je fabrique un pesto rugueux, que je lisse à la demande grâce au mixeur plongeant (objet culte), et qui me permets d’avoir cette consistance rugueuse que j’adore lorsque je le sers avec du saumon frais, par exemple, et plus lisse quand je m’en sers dans ma salade de choux chinois.

Et mon pesto, je le mets dans : un clafoutis de poivrons, un millefeuille betterave/brousse (sauce), une vinaigrette, une quiche de poissons, des tagliatelles au saumon frais, en condiment avec une viande blanche, dans des verrines de chèvre ..., posé sur un tartare de dorade…pff je m’épuise.

Bonne nuit, je suis fatiguée, et il est tard !

 






 
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R
<br /> Bonjour,<br /> Bravo pour votre blog et vos recettes. Je viens de trouver un autre site culinaire remarquable : de belles recettes de terroir classées par catégories d’aliments mais aussi un grand tableau très<br /> complet indiquant le mariage adéquat des aliments avec les épices et aromates. Voici le lien :<br /> http://spe.culinaires.free.fr/<br /> René<br /> <br /> <br />
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L
miammmmmmmmmmm<br /> <br /> les2chefs
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N
Coucou !<br /> Ton post m'a remis en mémoire que le basilic avait repris après ma préparation de pistou de cet été. Alors j'en ai refait... en suivant ta recette (sauf les pignons remplacés par des amandes). Miam, j'y ai trempé mon doigt déjà... trop de fois !<br /> Big biz !
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